LE CARNET DU PSY
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Addict à Internet?
- Le 22/08/2014
"Je passe pas mal de temps sur Internet: mail, chat, forums... Recherche par ici, recherche par là... A dire vrai, chaque fois que je me connecte ''juste pour 5 minutes'', j'y passe en fait un bon quart d'heure, et parfois même une demi-heure, sans voir que le temps a passé! On dirait que le temps file, que les minutes deviennent des secondes, dès que je suis sur Internet. Parfois j'ai du mal à m'arrêter... et il m'arrive de sauter le repas pour rester en ligne. Si on m'interrompt et que je dois laisser l'écran, ce n'est plus la peine de me parler: je suis sur les nerfs... Suis je ''addict'' à Internet???"
Peut-être vous reconnaissez-vous, en partie ou complètement, dans ce témoignage d'un internaute. Ou peut-être reconnaissez-vous un de vos proches? Votre conjoint? Votre ado?
Pour vous-même ou pour autrui, peut-être vous demandez vous: "faut-il consulter?", "est-ce normal?".
Dramatiser ou banaliser? Diaboliser Internet ou faire preuve de naïveté? La juste mesure est parfois difficile à trouver. Poser un regard objectif sur notre rapport à Internet (ou sur l'usage qu'en fait un membre de notre entourage) n'est pas forcément simple.
Alors, pour vous aider, voici un petit test, l'Internet Addiction Test, développé par le Dr. Kimberly YOUNG, traduit en français. Ce questionnaire d'auto-évaluation, que vous pouvez passer vous-même ou que vous pouvez conseiller à quelqu'un, ne donne évidemment pas de réponses à toutes les questions. Mais il peut à évaluer de manière plus objective son usage d'Internet.
Pour accéder à l'Internet Addiction Test, cliquez ici: iat.pdf
Une fois le questionnaire rempli, pour le dépouiller et en tirer les conclusions, lisez la suite de ce billet.
Surtout, gardez bien à l'esprit que ce n'est qu'un petit outil pour évaluer son usage d'Internet (ou aider un de vos proche à le faire), pour essayer d'y voir plus clair.
N'attendez pas de ce questionnaire plus que ce qu'il peut apporter!
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Ado et jeux vidéo: conseil aux parents
- Le 03/09/2013
A la suite du dernier billet "Mon ado est-il accro à Internet?", je voudrais relayer ici quelques conseils que donne le psychiatre et psychanalyste Serge TISSERON aux parents. Ses conseils concernent les jeux vidéo en général et s'appliquent très bien au cas d'Internet et des jeux en ligne.
Dans un article intitulé "Les dangers des jeux vidéo: diagnostic et conduite à tenir", Serge TISSERON conseille 2 attitudes complémentaires aux parents: CADRER et ACCOMPAGNER.
CADRER, c'est-à-dire poser des limites, par exemple:
- limiter le temps que l'enfant passe devant les écrans, en déterminant le volume horaire acceptable en fonction de son âge;
- couper l'accès à Internet après une certaine heure (par exemple après 23 heures);
- faire respecter la signalétique qui attribue une tranche d'âge à chaque jeu.
Si "cadrer" est nécessaire, cela ne suffit pas. En effet, la mission des parents suppose également d'ACCOMPAGNER, c'est-à-dire de s'intéresser aux jeux de leur enfant (et donc de prendre le temps de rechercher un peu d'information sur ceux-ci), et de nouer un dialogue avec lui à leur propos.
Enfin, Serge TISSERON recommande aux parents d'inciter leurs enfants à se tourner vers les jeux qui favorisent la réflexion, les émotions "complexes" (par exemple, les jeux qui supposent de faire preuve d'empathie, c'est-à-dire de capacité à comprendre les émotions des autres personnages) et la "narration (le fait que le jeu soit construit autour d'une "vraie" histoire, chargée de sens) plutôt que vers ceux qui reposent sur les "interactions sensorimotrices", c'est-à-dire sur les sensations fortes, le stress et les réponses stéréotypées. Schématiquement, on pourrait dire qu'il est préférable de choisir des jeux de stratégie, de réflexion ou des jeux de rôle plutôt que des "shoot them up" où le but est de "tirer sur tout ce qui bouge".
POUR CEUX QUI VOUDRAIENT EN SAVOIR PLUS: Serge TISSERON a écrit un livre intitulé: "Faut il avoir peur des jeux vidéo?", paru en 2008 aux éditions Albin Michel, dans la collection "Questions de parents".
L'article de Serge TISSERON auquel je me réfère dans ce billet peut se trouver dans les Archives de pédiatrie, volume 16 (2009), pages 73 à 79.
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Mon ado est-il accro à Internet?
- Le 31/08/2013
Les notions d'addiction à Internet, de cyberaddiction ou d'usage problématique d'Internet font débat dans le milieu des psys. Ce billet (le premier d'une série de plusieurs) voudrait poser quelques jalons, donner quelques pistes de réflexion pour essayer de se repérer dans cette question. Il voudrait aussi aider les parents qui s'inquiètent en voyant leur adolescent "scotché" à l'écran.
Tout d'abord, n'allons pas trop vite. En effet, s'il ne faut pas banaliser certains comportements problématiques liés à Internet, il ne faut pas non plus "pathologiser" ou "diaboliser" tout usage d'Internet. Alors, quand s'inquiéter? Comment savoir si "mon ado est accro à Internet"? S'il est nécessaire de consulter un professionnel?
L'exemple de trois adolescents, Bastien, Léo et Marvin, va nous aider à réfléchir:
"Bastien passe tout son temps libre face à l'écran. Il apprend à programmer et "surfe" sur les forums pour trouver des solutions techniques aux problèmes de programmation qu'il rencontre ou pour échanger des "trucs" avec d'autres internautes. Il est déjà capable de concevoir des sites, qu'il est fier de partager avec ses copains ou de montrer à ses parents. Arrivés à ses dernières années de lycée, il songe à entrer dans une école d'ingénieur spécialisée en informatique.
Léo adore Internet. Il est capable de passer des heures à jouer en ligne, à incarner un paladin lancé dans une quête fantastique ou un tireur d'élite en intervention contre un commando de terroristes. Il s' "éclate" vraiment et a hâte de raconter ses exploit le lendemain matin, au collège. Quand il est pris dans sa partie, pas question que sa mère l'interrompe et lui demande de mettre la table ou de réviser sa leçon d'anglais. Il arrive donc que ça "chauffe" entre eux! Par contre, s'il a terminé sa "mission", il est toujours partant pour une bonne partie de foot avec les copains.
Marvin, qui habite la même rue que Léo, ne vit que par Internet. Lui aussi est un adepte des jeux de rôle en ligne. Il y retrouve Léo sous la forme de son "avatar" (le personnage qu'il incarne dans le jeu), sans savoir qu'il s'agit de son voisin, qu'il n'a en fait jamais rencontré dans la "vie réelle"... comme d'ailleurs toutes ses "connaissances". De fait, ayant abandonné ses études à la fac de Lettres et son club de natation, Kévin n'est plus en relation qu'avec des Internautes, dans les univers virtuels où il évolue la nuit durant... dormant toute la journée suivante. A 21 ans, Kévin ne sait trop que faire de sa vie."
Vous voyez que si ces trois adolescents passent tous beaucoup de temps avec l'ordinateur, leurs situations sont malgré tout très différentes, et seul Marvin est réellement dépendant à Internet et aurait tout intérêt à demander l'aide d'un professionnel.
Si vous vous demandez si votre "ado est accro à Internet", il convient de prendre en compte non seulement le nombre d'heures dépensées face à l'écran, mais aussi et surtout son comportement. Voici quelques questions à se poser:
- l'usage d'Internet se fait-il au détriment des besoins vitaux "de base"? (par exemple: réduction du temps de sommeil, repas sautés pour continuer à jouer, etc.)
- mon ado continue-t-il d'investir ses autres activités (scolarité, sport, vie de famille, sorties avec les copains, etc.) ou se focalise-t-il exclusivement sur Internet?
- entretient-il les relations avec ses copains ou s'isole-t-il?
- comment réagit-il lorsque l'ordinateur n'est pas accessible? Colère, agressivité, déprime, etc.
- peut-il mentir pour cacher son usage d'Internet ou le temps passé face à l'écran?
- a-t-il besoin d'en avoir "toujours plus"? Plus de temps sur Internet, un matériel toujours plus performant, encore plus de nouvelles applications?
Si, à partir de ces questions, vous avez le sentiment que votre adolescent est vraiment dépendant à Internet, il peut être indiqué de consulter un psy... ou au moins de réagir! Des billets, à venir, dans ce "Carnet du psy", aborderons ce qu'il est possible de mettre en place...
Au fait, ce billet s'intutile "Mon ado est-il accro à Internet?" mais vous pouvez éventuellement le transposer à vous-même et vous poser la question: "Suis-je accro à Internet?"...
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La sagesse d'Epictète
- Le 12/06/2013
La psychologie moderne redécouvre parfois (ou souvent) ce que les anciens avaient déjà préssenti.
Voici, par exemple, deux extraits des sentences du philosophe grec Epictète (né en 50, mort vers 125-130; pour consulter l'article Wikipédia à propos d'Epictète, cliquez ici):
Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous, d'autres non [...]
dès qu'une image viendra te troubler l'esprit, pense à te dire:
"Tu n'es qu'une image, et non la réalité dont tu as l'apparence."
Puis, examine-la et soumets-la à l'épreuve des lois qui règlent ta vie:
avant tout, vois si cette réalité dépend de nous ou n'en dépend pas;
et si elle ne dépend pas de nous, sois prêt à dire: ''Cela ne me regarde pas"
(Epictète, Le Manuel)
De fait, ce qui vient nous "troubler l'esprit" est moins l'événement lui-même (la "réalité") que l'interprétation que nous en donnons, c'est-à-dire l' "image" que nous nous en forgeons. La psychologie moderne montre en effet que nous produisons constamment des pensées sur les événements, sur le monde, les autres, nous-mêmes, etc. Sans nous en rendre bien compte, nous interprétons et commentons en permanence ce que nous sommes en train de vivre, ou ce que nous avons vécu (ruminations) ou encore ce que nous allons vivre (anticipations). Ces pensées traversent notre esprit, sans que nous en prenions toujours bien conscience, et peuvent nous "troubler", susciter en nous de la tristesse, de l'anxiété, de la culpabilité, etc.
Repérer ces pensées, qui nous troublent, et leur répliquer: "Tu n'es qu'une image, et non la réalité dont tu as l'apparence", comme le préconise le philosophe, est une bonne mesure de "santé mentale", pour se protéger d'un stress inutile et préserver un rapport plus objectif à la réalité. Ce conseil d'Epictète, que chacun peut appliquer pour soi-même, beaucoup de thérapeutes aident leurs patients à le mettre en oeuvre, notamment dans la "thérapie cognitive".
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Une petite énigme...
- Le 30/05/2013
Aujourd'hui, une énigme: "comment relier les 9 points ci-dessous, en traçant 4 droites, sans jamais lever le crayon?"
Essayez...
La solution de l'énigme et la "leçon" à en tirer se trouvent dans la suite de ce billet ("Lire la suite")
Bonne réflexion!
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L'estime de soi en équation?
- Le 16/05/2013
Je voudrais, aujourd'hui, vous proposer une "équation" de l'estime de soi.
Peut-on mettre l'estime de soi en équation? Ce n'est pas évident! Nous avons vu, en effet, dans un précédent billet de ce carnet du psy, que l'estime de soi a de nombreuses facettes, qu'il s'agit d'une réalité complexe. Elle ne peut pas se réduire à une définition simpliste et sans doute encore moins à une "formule". D'ailleurs, il n'y a pas une manière unique de comprendre l'estime de soi: les modèles varient selon les courants psychologiques auxquels on se réfère.
L' "équation" que je vous présente ne prétend donc pas faire le tour de l'estime de soi, ni l'enfermer dans une "formule" mathématique. Elle cherche juste à en saisir un aspect et, surtout, à donner quelques pistes pour améliorer son estime de soi: c'est d'ailleurs son principal intérêt. Alors, quelle est cette formule?
Cette équation, proposée par certains auteurs, mesure l'estime de soi par le quotient des succès de l'individu par ses ambitions personnelles:
estime de soi = succès / ambitions
Les témoignages de quelques collégiens, d'une classe de quatrième, vont illustrer cette équation:
"A la rentrée de septembre, Arthur déclare: "Moi, je serai le premier de la classe" (ambition). Comme c'est un garçon particulièrement doué, il parvient effectivement en tête du classement, avec une moyenne de 17,5/20 (succès). Son estime de soi s'en trouve consolidée.
Kévin est, lui aussi, bon élève, toujours troisième ou quatrième de sa classe. Cette année, il vise la première place (ambition). Il explique: "Le premier c'est le meilleur, les autres c'est tous des nuls". Comme d'habitude, il obtient une note générale excellente, de 16/20, et arrive en quatrième place. Cependant, au regard de son ambition, ce résultat est un échec. De fait, profondément déçu de ne pas être premier, Kévin se sent "nul": son estime de soi est atteinte.
Manon, quant à elle, pense pouvoir raisonnablement atteindre une moyenne de 14/20 (ambition), puisque c'est le niveau qu'elle a connu les années précédentes, en classes de cinquième et de sixième. Elève persévérante et sérieuse, elle obtient 14,5/20 (succès) à la fin de l'année. Contente de son résultat, Manon nourrit sa bonne estime de soi."
Manon s'était fixée un objectif réaliste, à la hauteur de ses capacités: elle avait de bonnes chances de réussir. Kévin, lui, avait fixé la barre très haut et prenait le risque d'être déçu. Finalement, Manon augmente son estime de soi et Kévin fragilise la sienne, alors que sa moyenne est pourtant supérieure à celle de sa camarade!
Ces collégiens nous donnent ainsi quelques clés pour développer, de manière prudente, une bonne estime de soi: apprendre à se connaître; bien identifier ses compétences, ses qualités, ses talents et ses savoirs-faire; se fixer des objectifs réalistes; vérifier l'adéquation entre ses projets et ses capacités.
Même si l'exploit est possible (exemple d'Arthur), des réussistes modestes mais répétées (comme Manon) valent mieux pour l'estime de soi que de "grands" échecs (Kévin).
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Le TOC de Madeleine
- Le 14/05/2013
"Madeleine quitte le salon. Comme elle ouvre la porte et accède au couloir, une image lui traverse l'esprit: celle d'un corbeau. Non, ce n'est pas possible: le corbeau est un "oiseau de malheur". Il est noir, noir comme la mort. C'est un mauvais présage. Impossible de rester sur cette funeste image! Préoccupée, Madeleine retourne dans le salon et... s'apprête à en sortir. Mais à quoi pense-t-elle en franchissant la porte? A un hopital. Souhaite-t-elle donc qu'un de ses proches se retrouve hospitalisé? Ce serait bien de sa faute, avec de telles pensées! Angoissée, elle regagne une nouvelle fois son salon pour le quitter à nouveau. Mais l'image qui lui vient en tête, au moment de passer la porte, ne la satisfait pas encore. Elle semble lui annoncer une catastrophe imminente, un décès peut-être. Elle retourne donc en arrière et...
Si nous étions assis sur le canapé du salon, nous verrions ainsi Madeleine entrer et sortir précipitamment de son salon, dans un état de grande tension, pendant un bon quart d'heure.
Finalement, Madeleine arrive passer la porte en visualisant une mer bleue turquoise et sa plage de sable fin, ensoleillée. Elle sent alors que "c'est bon": elle peut enfin laisser le salon derrière elle."
Madeleine est-elle folle? NON. Mais elle souffre d'un trouble anxieux très gênant: un "TOC" ou Trouble Obsessionnel Compulsif. C'est une maladie psychique dans laquelle des pensées ou des images, qu'on appelle des obsessions, s'imposent à l'esprit de la personne, accompagnées d'une grande tension ou anxiété. La personne, envahie par de telles obsessions, se sent poussée, contrainte même, à faire quelque chose en réponse à celles-ci: poser un acte, vérifier quelque chose, répéter une phrase, compter dans sa tête, réaliser une sorte de rituel, etc. C'est la compulsion.
Madeleine "doit" ainsi franchir les portes en ayant une bonne image en tête, sans quoi un malheur touchera ses proches, pense-t-elle. Un autre devra se laver les mains toute la journée, par peur d'être contaminé par la saleté ou par des microbes. Un autre, encore, ne pourra quitter sa maison sans avoir vérifié 5 fois, 10 fois, 15 fois, que le gaz est bien coupé et les lumières éteintes. Tel enfant se lèvera en pleine nuit pour s'assurer, pour la vingtième fois, que son cartable est bien prêt, etc.
Cette maladie, plus répandue qu'on pourrait le croire, se présente sous des formes variées et fait beaucoup souffrir les personnes qui en sont atteintes. Ces personnes, redisons-le, ne sont absolument pas folles, mais elles souffrent d'un trouble. Peuvent-t-elles en guérir? Oui.
Actuellement, le traitement le plus efficace du TOC semble être la thérapie comportementale et cognitive, éventuellement associée à la prescription d'une catégorie bien précise d'anti-dépresseur (les IRS: inhibiteurs de la recapture de la sérotonine).
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L'estime de soi
- Le 14/05/2013
On parle beaucoup, de nos jours, de l' "estime de soi", de la "confiance en soi" (ou du manque de confiance en soi), du fait d'avoir une plus ou moins bonne "image de soi". Il suffit d'ailleurs d'ouvrir n'importe quel magazine comportant une rubrique "psychologie", "bien être" ou "développement personnel", pour trouver ces expressions ou se voir proposer un test pour évaluer son "estime de soi". Ou encore, qui n'a entendu, à la sortie d'une école, les propos d'un parent commentant la difficulté de son enfant à répondre aux questions du maître: "il est intelligent, il connaît pourtant la répoinse, mais il a un tel manque de confiance en lui qu'il n'ose rien dire"?
De fait, les professionnels (psychologues, psychiatres) constatent que l'estime de soi est en cause dans la plupart des souffrances psychologiques et qu'elle est même la cause de certain troubles psychiques. C'est donc une dimension importante de notre personnalité. De quoi s'agit-il vraiment?
En fait, la définition de l'estime de soi est complexe. Le plus simple est peut-être d'en décrire les différentes facettes. Je vous en propose 3 principales:
1. l'amour de soi: c'est l'acceptation de soi-même, tel qu'on est, avec ses qualités et ses défauts. L'amour de soi fonde la conviction d'être digne d'être aimé et respecté par autrui. C'est un aspect très profond de notre personnalité qui se construit dans l'enfance, à partir de l'affection reçue dans la famille.
2. la vision de soi: c'est l'image que l'on a de soi-même, le regard que l'on porte sur soi, sur ses talents, ses limites, etc. Cette vision de soi forge l'ambition de la personne. Elle est également façonnée dans l'enfance, notamment par les projets que les parents font pour leur enfant.
3. la confiance en soi: c'est la confiance dans sa propre capacité à agir de manière adéquate dans une situation donnée. Cette confiance en soi détermine la tendance à persévérer dans l'effort ou, au contraire, à baisser les bras en cas de difficulté. L'éducation donnée par les parents, le vécu de la scolarité, la manière dont on nous a appris à gérer les réussites et les échecs, construisent cette confiance en soi.
Vous avez sans doute remarqué que ces définitions font toutes référence à la période de l'enfance. Cela veut-il dire que "tout est joué" dans l'enfance? Les jeux "sont-ils faits" lorsque nous arrivons à l'âge adulte? Nous verrons plus tard que ce n'est pas si simple et que la vie offre toujours une possibilité de changer...